Le Bassin d'Arcachon se ferme-t-il ?

Le maintien de la communication du Bassin avec l'Océan est la résultante de deux phénomènes bien distincts :

  • La dérive littorale, de direction Nord-Sud, induite par la houle sur la côte girondine, qui engendre un transport moyen annuel résiduel d'environ 600 000 m3 de sable.
  • Le pouvoir de chasse du volume liquide oscillant (384 millions de m3 pour une marée moyenne de coefficient 70) à chaque marée entre le Bassin et l'Océan.

Ainsi, on comprend bien que c'est de l'évolution du "rapport de force" entre ces deux phénomènes que dépendra le maintien ou non de l'ouverture.

De récentes études concluent à la stabilité du volume oscillant, malgré la sédimentation interne au Bassin, grâce à la capacité exceptionnelle d'autodragage des passes. Par ailleurs l'entretien des dunes et de la forêt littorale est la meilleure garantie d'une stabilisation de la dérive littorale.

En conséquence, et dans l'état actuel des connaissances, la fermeture du bassin ne peut-être envisagée sérieusement. Cependant cet équilibre est fragile, et certains facteurs pourraient induire à long terme une fermeture du bassin :

  • Certains facteurs échappant naturellement à l'action de l'Homme (remontée du niveau marin, la subsidence ...)
  • Des aménagement de la côte océane du Médoc pouvant influencer la dérive littorale.
  • L'insuffisance d'entretien ou de fixation des dunes littorales
  • Des modifications sur le bassin versant pouvant modifier sensiblement l'alluvionnement.
  • La multiplication des endiguements et des terre-pleins sur le domaine maritime dans le Bassin.

Toutes ces actions (ou défaut d'entretien), prises isolément, n'entraîneraient pas de conséquences sensibles, mais leur cumul peut contribuer à affaiblir la capacité exceptionnelle d'autodragage des passes.