Activités et missions

Aire de compétence (*)

Le département du Finistère constitue le territoire géographique couvert par le laboratoire : côte comprise entre la Baie de Locquirec à la Laïta). Le laboratoire est également implanté à Plouzané afin d’intervenir sur le Finistère nord.

Caractères physiques et géographiques

Avec un linéaire côtier de 1200 km, le Finistère représenterait 25% du littoral métropolitain. Il est composé de paysages très variés allant des côtes à falaise (20 %) aux cordons dunaires (15 %) en passant par de nombreux abers (rias). 54 % de ces bras de mer bretons (14) sont en Finistère.

Cette portion de littoral avec une importante diversité géomorphologique est propice aux activités de cultures marines et à l'exploitation de nombreux gisements coquilliers.

Situé à la confluence entre les systèmes Manche, Atlantique et Golfe de Gascogne, l’hydrodynamisme de ce secteur est tout à fait remarquable et très contrasté : des zones à forts courants (10 nœuds) au Nord et des zones à faibles courants résiduels au Sud propices au développement de productions primaires.

C'est également une zone de transition hydrodynamique importante entre l'Atlantique et la Manche, donc un terrain expérimental privilégié où les espèces lusitaniennes et boréales se côtoient, tant dans le domaine benthique que pélagique.

Le Finistère possède également plusieurs fleuves, leurs influences demeurant limitées au côtier proche.

Population et organisation administrative

Sur les 283 communes du Finistère 117 (41 %) sont littorales et regroupent plus de 50 % de sa population (~ 450 000 habitants en 2012) sur une surface qui ne représente que 30 % du territoire. La densité moyenne sur ces communes littorales est de 238 habitants/km2 pour une moyenne de 100 au plan national.

Cette pression anthropique littorale a pour conséquence une importante tension sur les réseaux d’assainissement dont les flux entrants sont très fluctuants au cours de l’année.

Sur le plan administratif, pour le Finistère, la Préfecture et les services déconcentrés de l’Etat sont regroupés à Quimper (29 km et 30’ de Concarneau).

Activités économiques

  • Agriculture

Sur les 7100 exploitations agricoles en Finistère, 53 % sont sur des communes littorales avec une disparité entre le Sud et le Nord qui comporte une dominante littorale plus importante (plateau léonard). En 10 ans sur cette frange littorale on assiste à une baisse des exploitations de 33,5 % contre 29,5 pour le reste du département.

32 % de la SAU totale se situe sur cette zone côtière avec une diminution de 3 % sur 10 ans. Cette activité agricole sur le littoral, si elle est encore importante, est de plus en plus menacée dans un contexte de pression foncière et d’artificialisation des sols, face au tourisme, aux usages résidentiels ou récréatifs.

En zone littorale trois productions dominent : le lait, le porc et les légumes frais. 30 % du cheptel se situent dans la frange littorale. Pour mémoire une vache égale 5 équivalents habitants pour la production d’E. coli et un porc 30 Eq hbt.

  • Tourisme

De par sa situation géographique et maritime, son climat et les dessertes en voies de communication le Finistère disposent d’un positionnement de 1er ordre en terme d’offre touristique.

Le tourisme est une ressource économique majeure en bord de mer. Le taux de fonction touristique (rapport entre le nombre total de lits touristiques et la population municipale) est en moyenne de 49 % en Finistère (30 % national). Sur les communes littorales ce taux peut grimper jusqu’à 300 % en fonction du nombre de résidences secondaires. Cette activité exerce une pression environnementale notamment en matière de traitement des déchets, des eaux usées, des besoins en énergie et eau potable. C’est également cette pression qui génère de nombreux conflits d’usages pour utilisation de l’espace avec les activités traditionnelles que sont l’agriculture, la pêche ou la conchyliculture.

  • Pêche à pied professionnelle et conchyliculture

En 2014, le Finistère comptabilisait 62 licences de pêche à pied professionnelle pour une production annuelle d’environ 140 tonnes. Cette production est principalement axée sur la telline (56 %), les coques (20 %), les palourdes (14 %), les huîtres (7 %) et accessoirement les oursins et autres (3 %, pouces-pieds, bigorneaux, patelles). A signaler une forte baisse de la pêche aux tellines dont les tonnages passent de ~470 t en 2010 à 77 t en 2013.

La production conchylicole annuelle du Finistère est évaluée à ~12 000 t dont 45 % représentés par les huîtres, 30 % pour les moules et 25 % pour d’autres espèces comme la coquille Saint-Jacques et le pétoncle, la palourde, les coques ou les ormeaux dans le nord du département.

A noter que 50 % des parcs à huîtres se situent en baie de Morlaix. Le reste des surfaces concédées se répartissent sur de nombreux sites entre la Penzée et l’estuaire de la Laïta au Sud.

Mandats & activités du laboratoire

Le laboratoire de Concarneau est rattaché au département Océanographique et Dynamique des Ecosystèmes (ODE) de l'Ifremer. Il dépend administrativement du Centre de Bretagne à Plouzané.

Les activités du laboratoire concernent la recherche appliquée et la recherche fondamentale. Les missions principales portent sur :

  • l'observation du littoral (réseaux de surveillance et diagnostics de la qualité du milieu marin) ;
  • l'étude des écosystèmes littoraux et conchylicoles ;
  • les recherches et études régionales intégrées (interaction littoral - bassin versant) ;
  • la réalisation d'expertises ;
  • l'émission d'avis à l'intention des services déconcentrés de l'Etat ;
  • la taxinomie morpho-moléculaire des micro-algues ;
  • l’ichtyotoxicité des micro-algues ;
  • la valorisation et le transfert des connaissances.
  • la valorisation et le transfert des connaissances

Taxinomie des micro-algues et ichtyotoxicité

Dans le cadre de l'observation du littoral, le LER de Concarneau :

  • met en œuvre et optimise, pour la zone géographique dont elle a la responsabilité, les réseaux de surveillance : ROCCH, REPHYOBS et assure l'assistance à maîtrise d'ouvrage auprès des services déconcentrés de l’Etat pour les réseaux de surveillance sanitaire : REMI, REPHYTOX

Chimie analytique

  • étudie le fonctionnement des systèmes de production conchylicoles et la surveillance zoosanitaire des cheptels pour la mise en œuvre des réseaux nationaux d'observation et de surveillance des productions aquacoles.
  • collabore aux besoins exprimés par la DCE et la DCSMM

Autres compétences et moyens

 (*) Sources : Atlas de la mer et du Littoral, département du Finistère, édition 2016, Bulletins de la Surveillance du Littoral Finistère, éditions multiples.