REMI : REseau de contrôle MIcrobiologique

Le milieu littoral est soumis à de nombreuses sources de contamination microbiologique fécale d’origine animale ou humaine (assainissement, élevage,…). Aussi, la présence dans les eaux littorales de bactéries ou virus potentiellement pathogènes pour l’homme (Salmonella, norovirus, virus de l’hépatite A…) peut constituer un risque sanitaire lors de la consommation de coquillages puisque ceux-ci filtrent l’eau pour se nourrir et peuvent ainsi concentrer ces microorganismes.

Dans une optique de protection de la santé des consommateurs, l’Ifremer en lien avec la Direction générale de l’Alimentation coordonne le réseau REMI. Basé sur le suivi de la bactérie indicatrice Escherichia coli dans les coquillages vivants, le REMI évalue les niveaux de contamination microbiologique, suit leurs évolutions, et détecte les épisodes de contamination. Ce sont ainsi plus de 400 lieux qui sont suivis régulièrement et qui représentent de l’ordre de 4500 prélèvements et analyses chaque année.

Le REMI est en œuvre par l’Ifremer depuis 1989, mais depuis 2018 les prélèvements et analyses ont été confiés à d’autres partenaires (Laboratoires d’Analyses Départementaux). L’Ifremer assure désormais un appui aux services de l’État, en se concentrant sur des tâches expertes (coordination, définition de la stratégie d’échantillonnage, interprétation des résultats). Dans le cadre de cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMOA), les laboratoires de l’Unité littoral apportent au quotidien leur expertise aux services de l’État et aux opérateurs du réseau, sur leur aire de compétence.

Les résultats de cette surveillance sont analysés par l’Ifremer et permettent d’évaluer la qualité microbiologique des zones de production conchylicoles. Cette qualité permet aux services de l’État de classer ces zones en trois catégories.  En fonction de ce classement, les coquillages récoltés en zones classées A pourront être commercialisés directement, ou nécessiteront un traitement après récolte (purification, reparcage ou traitement thermique) s’ils sont récoltés en zones classées B ou C.

Au-delà du classement des zones conchylicoles, les données du REMI sont également utilisées dans d’autres politiques publiques liées à la qualité des eaux littorales (DCE, DCSMM). Ces données contribuent par exemple à des plans de gestion de la qualité microbiologique des eaux mis en œuvre dans le cadre de SDAGE.