QuiProCo :Quantification de la contamination par les virus, les parasites protozoaires dans les coquillages.

L’environnement marin littoral est soumis à des contaminations d’origine humaine ou animale via le rejet des eaux usées insuffisamment traitées ou les animaux en pâture. Les quantités de virus déversés dans l’environnement via les fèces humains sont importantes, principalement en période d’épidémie de gastro-entérite hivernale.

Les données concernant les parasites dans l’environnement littoral et les coquillages sont très limitées (Robertson, 2007). Parmi les formes infectantes de parasites
pathogènes pour l’homme ou d’autres mammifères retrouvés dans les coquillages, les protozoaires représentent le risque majeur. Ces parasites sont très résistants aux conditions environnementales de température, ensoleillement, hygrométrie, salinité…

L’objectif général de ce projet vise à comprendre le rôle du milieu marin, et en particulier des coquillages, sur la sélection des souches de virus ou de protozoaires humains ou animaux.

Phase 1

  • Optimisation du protocole de détection des parasites (Giardia intestinalis, Cryptosporidium parvum et Toxoplasma gondii) dans les coquillages.

Phase 2

  • Etude de la bioaccumulation des virus humains (norovirus et rotavirus) et parasites (Giardia intestinalis, Cryptosporidium parvum et Toxoplasma gondii) dans les huîtres creuses (Crassostrea gigas), huîtres plates (Ostrea edulis) et moules (Mytilus edulis).

Phase 3

  • Étude environnementale : évaluation de la contamination d’échantillons d’huîtres creuses (Crassostrea gigas) et de moules (Mytilus edulis) collectés dans des zones de production par les différents pathogènes (virus et parasites). Six sites de production conchylicole ont donc été sélectionnés dans l’Ouest-Cotentin.
  3 zones mytilicoles :

Agon Nord 

Bricqueville sur mer

Pirou Nord

  3 zones ostréicoles :

Pirou Sud 

Gouville 

Blainville

Le choix s’est porté sur ces zones de production, car elles concernent un environnement connu lors d’études antérieures et dont les apports bactériologiques contaminants observés sont d’origine mixte, humaine et animale.

 

Cette étude est la première portant sur le développement d’un protocole commun de détection des virus entériques et des parasites dans les coquillages. Elle à permis  :

  • d’optimiser la méthode de détection des parasites et de mettre en commun certaines étapes du protocole avec celui utilisé pour la détection des virus
  • de montrer que les parasites s’accumulaient comme les virus dans les tissus digestifs et donc de cibler les organes à analyser dans l’étude environnementale.
  • d’obtenir les premières données de contamination des coquillages par les trois parasites au niveau de zones d’élevage classées B, soumises à des apports d’origine agricole et humaine.