Campagnes en Baie des Veys

La Baie des Veys est une zone côtière marquée par des enjeux écologiques et économiques avec, en particulier, une forte activité conchylicole. Pour cette étude sur la pollution plastique, le laboratoire réalise tous les 6 mois une campagne d’échantillonnage des débris flottants dans la baie des Veys, l'une des 7 zones pilotes du projet PPP. Quatre campagnes ont d'ores et déjà été réalisées

  • En 2020, une première campagne a eu lieu le 17 juin 2020 avec un coefficient de marée de 53 puis une seconde s’est déroulée le 17 novembre 2020 au cours d'une période de crues  importantes.
  • En 2021, la première campagne a été effectuée le 18 mai avec un coefficient de marée de 51 puis une seconde campagne a eu lieu le 21 septembre avec un vent et une houle de secteur nord-est relativement importante.
  • En 2022, une première campagne a eu lieu le 19 avril 2022 avec un coefficient de marée de 101 puis une seconde s’est déroulée le 12 septembre 2022

Le suivi de la contamination en microplastiques flottants est réalisé sur 5 sites : 

4 sites de prélèvements sont potentiellement impactés par :

  • A - baie de seine
  • B – zone conchylicole
  • D – bassin versant (Douve et Taute)
  • E – bassin versant (Vire et Aure)

1 site de prélèvement représentatif :

  • C – centre baie des Veys

Les stations ont été échantillonnées depuis la pleine mer afin de terminer en jusant bien établi pour les 2 stations positionnées sur les chenaux de Carentan et Isigny. Des traits de 20 minutes sont réalisés à l'aide d’un double filet neuston de maille 335 µ. Un trait supplémentaire de filet 80µm est réalisé dans la zone conchylicole pour mieux estimer les risques écologiques. Les prélèvements, une fois ramenés au laboratoire et stockés consciencieusement, sont analysés de la manière suivante: ils sont entièrement triés manuellement, digérés, passés sur filtres, puis photographiés avant de subir une analyse au spectrophotomètre infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) (réalisée au laboratoire LEMAR à Plouzané) pour définir leur nature et, quant elle est plastique, le polymère. On retrouve dans nos échantillons majoritairement de la matière cellulosique naturelle (ex : coton), suivies du polyéthylène puis du polyéthylène téréphtalate.  Ces informations permettent d'établir des valeurs de concentration en microparticules et ainsi dresser un état des lieux de la pollution plastique en mer.